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Nouveau rapport HI :
Yémen - « Des civils condamnés à mort »
Le nouveau rapport de HI sur le Yémen (seulement disponible en anglais pour le moment, version française à venir) montre, à travers 6 cas concrets observés sur le terrain, l'impact à long terme des destructions provoquées par l’usage d’armes explosives en zones peuplées.
FOCUS SUR :
LE PORT DE HODEIDAH : L'EFFET "DOMINO" DEVASTATEURUNE CRISE HUMANITAIRE TOTALE
UNE CRISE HUMANITAIRE TOTALE
Perdre le goût de la vie à 8 ans
Ce matin-là, Fatehia est à l’école comme tous les jours.
Une bombe, larguée à proximité, explose.
Affolés, tous les élèves sortent de classe et se précipitent dans la cour. C’est alors qu’une seconde bombe s’abat sur eux.
Wafaa, l’amie de Fatehia meurt sur le champ, juste à côté d’elle, tandis que Fatehia, est grièvement touchée.
Elle a perdu sa jambe et reste prostrée.
Perdre le goût de la vie à 8 ans
La petite fille de 8 ans est hospitalisée pendant deux semaines :
« Je pensais sans arrêt à mon amie et à ma sœur, je me renseignais tout le temps à leur sujet. Quand j'ai revu ma sœur, je me suis sentie mieux mais je m'interrogeais toujours sur Wafaa, ma meilleure amie. Puis mon père m’a dit qu'elle était morte. J'ai beaucoup pleuré. Ensuite, j'ai commencé à me demander si je pourrais remarcher un jour. On m’a apporté des béquilles. Je les détestais parce qu'elles me rendaient laide. »
Perdre le goût de la vie à 8 ans
Presque deux années s’écoulent avant que Fatehia n’arrive au centre de réadaptation de Sanaa.
Elle était totalement mutique.
Les orthoprothésistes de Handicap International expliquent les possibilités de remarcher et le protocole de soins qui permettra de pouvoir appareiller la fillette avec une prothèse.
Perdre le goût de la vie à 8 ans
Fatehia a commencé à relever la tête.
Suite aux séances de soutien psychosocial, elle accepte son handicap, s’est remise peu à peu à parler et à se faire de nouveaux amis. Elle a un sens de l'humour développé et elle rit beaucoup de tout.
Et elle a de nouveau des rêves : elle veut devenir dentiste, mais aussi dessinatrice !
Paroles d'expert HI
Alison Bottomley
Responsable Plaidoyer HI à Sanaa, Yémen | Co-autrice du rapport
« Ici, la moitié des établissements de santé ne fonctionnent plus. Les bombardements répétés ont anéanti les infrastructures sanitaires favorisant notamment le retour de certaines maladies comme le choléra. »
« Les bombardements et les pilonnages tuent et blessent les civils, mais ont aussi un impact persistant sur les générations à venir : la population devra supporter longtemps les conséquences de la destruction des routes, des ponts, des hôpitaux et des ports. »
« Ces destructions ont entraîné une forte diminution de l'accès aux soins de santé et ont rendu l'accès aux produits de base, dont les médicaments, beaucoup plus difficile. Avant le conflit, le Yémen ne disposait déjà pas d'infrastructures de santé, d'eau et de transport suffisantes. L'utilisation massive et répétée d'armes explosives dans les zones peuplées depuis 5 ans a rendu le pays encore plus vulnérable. »
HI LUXEMBOURG
140, rue Adolphe Fischer
L-1521 Luxembourg
+352 42 80 60-1
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