Deux semaines en mission avec Patrick

Mon passage dans le Nord a été l’occasion d’échanger avec les autorités sanitaires locales (Direction régionale de la Santé, Direction du CHU, Direction du Service d’appareillage et de réadaptation…). J’ai également visité le service de kinésithérapie du CHU de Tanambao soutenu par Handicap International. J’ai pu apporter un appui technique à la mise en œuvre du projet RELAIS.

À Antananarivo, je co-anime le séminaire sur la Stratégie nationale pour le développement de la réadaptation du ministère de la Santé publique. Cette stratégie est le fruit de la collaboration des principaux acteurs de la réadaptation : HI, Organisation mondiale de la Santé (OMS), Unicef, les principaux centres de réadaptation du pays et les représentants des personnes handicapées.

Mon séjour dans la capitale est également l’occasion de visiter l’Institut de formation interrégional des paramédicaux (IFIRP), soutenu par Handicap International, où sont formés les kinésithérapeutes, ergothérapeutes et techniciens appareilleurs de demain. J’ai pu mener des échanges enrichissants avec les élèves ainsi qu’avec la direction. Lors de la pandémie de Covid, la thérapie de stimulation, qui tend à prévenir les retards et déficits de développement chez les enfants victimes de malnutrition, avait été lancée avec succès à Madagascar après une formation à distance de deux formateurs de l’IFIRP, qui ont à leur tour formé des kinés et ergos locaux.

Dans les pays au système de santé performant, les personnes ayant besoin d’une prothèse en reçoivent une nouvelle au bout de quelques années. Or, de nombreux composants de ces prothèses, notamment les plus coûteux, tels que les articulations, ont une durée de vie bien plus longue et sont encore parfaitement fonctionnels. A contrario, dans les pays à faibles revenus, des centaines de milliers de personnes n’ont pas du tout accès aux prothèses. Le projet RecyLeg de HI permet le reconditionnement de précieux éléments prothétiques des prothèses non utilisées. C’est ainsi qu’une prothèse reconditionnée peut changer la vie d’un de nos bénéficiaires.
Si vous ou un proche devez remplacer votre appareillage, n'hésitez pas à nous contacter : [email protected]

Je finis ma mission dans le sud du pays, frappé par une grave crise alimentaire, où HI développe la thérapie de stimulation pour les enfants victimes de malnutrition. Le but est de prévenir les déficiences et les déficits irréversibles, de réduire le retard de développement, d’améliorer les capacités motrices, sensorielles, linguistiques et cognitives et d’accélérer le processus de récupération nutritionnelle de l’enfant.

Formée par Handicap International, Muriel est ergothérapeute pour l’Unité de réadaptation fonctionnelle (URF) Ampanihy, un de nos partenaires locaux. Dans le Sud, elle applique la thérapie de stimulation, l’approche thérapeutique développée par HI afin de prévenir les déficits et les retards de développement des enfants victimes de malnutrition.

Du fait du manque d’infrastructures et d’un réseau de transports particulièrement déficient, de nombreux Malgaches se retrouvent isolés, d’autant plus lorsqu’ils sont handicapés. Cet enclavement de nombreuses communautés est l’un des plus grands obstacles à l’accès aux soins pour les plus vulnérables. En collaboration avec le ministère de la Santé publique, Handicap International a développé une stratégie de décentralisation pour remédier à cette situation. L’un des volets de cette stratégie est de multiplier les Unités de réadaptation fonctionnelle (URF) alors que seules 7 régions sur 23 en possèdent une. Un autre volet est la réadaptation à base communautaire.

Thierry, technicien orthopédique et prothésiste de formation, est le conseiller technique en réadaptation pour Handicap International à Madagascar depuis l’été 2022. Il assure le suivi qualitatif des centres partenaires de Handicap International.

Jemima est médecin et membre de HI depuis de nombreuses années. Elle est cheffe du projet RELAIS (2023-2027), le programme axé sur la réadaptation et l’éducation financé par HI Luxembourg. Elle est responsable de sa mise en œuvre à l’échelle nationale.

Hormis à Antananarivo, la capitale, et autour des plus grandes villes, il existe peu de routes goudronnées à Madagascar. Le réseau routier est très peu développé. Pour l’essentiel, il est constitué de pistes, ce qui a pour conséquence un accès difficile aux soins pour une très grande partie de la population.

Willy est le chef d’atelier du département d’appareillage du CHU de Tuléar, la grande ville du Sud. Le CHU est une partenaire de HI, qui y finance matériaux et maintenance des équipements ainsi que les traitements pour les personnes les plus vulnérables.