Goto main content
 
 

Libérer la Casamance de la menace des mines

Mines et autres armes
Sénégal

La population de Casamance vit toujours sous à la menace des mines antipersonnel malgré la fin du conflit[1] dans cette région du Sénégal. Depuis décembre 2015, Handicap International mène des programmes de déminage. Après une première opération dans le village de Diagnon, l’association démine à présent 20 000 mètres carrés à Boutoute, à l’entrée est de Ziguinchor, afin de libérer les villageois de la menace des mines.

Jonathan Matambo, maître-chien démineur et Katja, chien détecteur d'explosifs, à Diagnon.

Jonathan Matambo, maître-chien démineur et Katja, chien détecteur d'explosifs, à Diagnon. | © J-J. Bernard / Handicap International

Deux chiens démineurs

Cette intervention débutée en octobre dure deux mois et permettra de sécuriser des routes et des terres à l’entrée de Ziguinchor au bénéfice de 22 000 habitants. Elle mobilise une équipe de Handicap International composée de 15 personnes, dont 6 démineurs, et de 2 chiens détecteurs d’explosifs. Plus efficaces et plus rapides que les détecteurs de métaux, les chiens jouent un rôle central dans l’équipe de déminage.

Le renfort d’une machine Digger

« Maintenant nous utilisons également une Digger, un énorme véhicule blindé qui laboure le sol et fait sauter toute mine sur son passage. C’est un gain de temps considérable », explique Faly Keita, coordinateur des opérations de Handicap International à Ziguinchor. Les chiens passent ensuite pour s’assurer qu’il ne reste aucune mine.

Les opérations de déminage menées par Handicap International répondent à d’importants enjeux de développement : elles rendent possible la reconquête des terres agricoles, libèrent des sols pour la construction, permettent le développement de voies d’accès…

Lors de sa précédente opération, jusqu’en août dernier, Handicap International avait déminé 55 000 m2, soit l’équivalent de 5 terrains de football, dans trois localités, Diagnon, Bafata et Senger. Ces opérations avaient permis de repérer et détruire 8 mines, qui auraient pu faire autant de victimes.

Selon les autorités, près de 100 000 personnes vivent toujours sous la menace directe des mines en Casamance.


[1] Le conflit entre l’armée sénégalaise et les rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) a débuté en 1982 et est aujourd’hui globalement apaisé, bien qu’aucun accord officiel n’y mette fin.

Nos actions
pays
par pays

Contactez-nous

Vous désirez un complément d'informations ?
Nous sommes là pour vous renseigner

Nicolas Klein

Martin Lagneau
Directeur
(+352) 42 80 60 40
[email protected]

Aidez-les
concrètement

Pour aller plus loin

Ukraine, 1000 jours après : les civils sont les premières victimes de la violence armée
© M.Monier / HI 2024
Droit Mines et autres armes Réadaptation Santé Urgence

Ukraine, 1000 jours après : les civils sont les premières victimes de la violence armée

Le 20 novembre marque les 1000 jours depuis l’escalade de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. L’impact de cette guerre sur les civils est catastrophique à plusieurs niveaux. Décryptage.

Handicap International Luxembourg appelle les citoyennes et citoyens à se mobiliser
© HI / IDP
Evénements Mines et autres armes Mobilisation Sensibilisation

Handicap International Luxembourg appelle les citoyennes et citoyens à se mobiliser

La campagne de mobilisation visant à protéger les civils victimes de bombardement en zone peuplées fait son grand retour et avec elle son événement phare, la Pyramide solidaire !

Armes à sous-munitions : le traité d’interdiction en danger
© Santiago Ocampo / Norwegian People’s Aid
Mines et autres armes

Armes à sous-munitions : le traité d’interdiction en danger

Publié en septembre 2024, le dernier rapport de l'Observatoire des armes à sous-munitions continue de révéler de nombreuses utilisations de cette arme, ainsi que de nouvelles victimes.