Plus de 37.000 familles affectées par un séisme aux Philippines
Handicap International a évalué les besoins des victimes des séismes qui ont frappé les Philippines entre le 16 et le 31 octobre dernier, et se dit désormais prête à intervenir. Près de 231.000 personnes seraient en situation d'urgence.
Dans les centres d'évacuations, les conditions de survie des plus vulnérables sont très dures | Elise Cartuyvels / HI
Plusieurs séismes ont frappé les Philippines entre le 16 et le 31 octobre dernier, à Tulunan, Cotabato-Nord, entraînant la mort de 21 personnes, et faisant plus de 400 blessés. De nombreux dégâts sont à déplorer dans les maisons et centres de santé.
Près de 231.000 personnes seraient en situation d'urgence, dont 36.000 réparties dans 32 centres d’évacuation. Plus de 1.000 écoles seraient endommagées, empêchant plus de 3 millions d’élèves de reprendre la classe.
Handicap International a mené, ces derniers jours, une évaluation des besoins des victimes, en se concentrant sur les besoins des plus vulnérables.
Accès compliqué à l'aide d'urgence
« De nombreuses personnes handicapées n’ont pas accès aux sites de distribution (de nourriture par exemple), qui sont parfois éloignés. De plus, il y a souvent une longue file pour les atteindre, ce qui complique encore les choses », rapporte Reiza Dejito, directrice de Handicap International aux Philippines.
« L’accès à l’eau potable est aussi un vrai problème. De plus, de nombreuses maisons ont été détruites ou endommagées, donc les habitants doivent dormir dans des centres d’évacuation, sous tente, ou dans un abri temporaire qu’ils ont confectionné. La journée, il fait très chaud, et la nuit, il pleut. Ils ont besoin de couvertures, de bâches, de moustiquaires, etc. »
Promiscuité et manque d'intimité
« Le fait que de nombreuses personnes vivent dehors entraine aussi un manque d’intimité : par exemple, une mère nous racontait qu’elle devait changer son fils handicapé dehors, devant tout le monde », ajoute la jeune femme.
Pour Handicap International, la priorité est de pouvoir répondre aux besoins de base des personnes affectées (accès à l’eau potable, à un abri, aux sanitaires, etc.), et par la suite, de permettre aux personnes blessées et traumatisées de bénéficier de soins de réadaptation et d’un soutien psychologique.
La décision sur les modalités d'intervention sera discutée ces prochains jours.
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