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Protéger les plus vulnérables du cyclone Batsirai

Urgence
Madagascar
Alors que le cyclone Batsirai dévastait Madagascar sur son passage ce dimanche, Handicap International a identifié des abris sûrs et accessibles pour les populations les plus vulnérables.
Une maison détruite dans la commune de Betsizaraina Mahanoro après le passage du cyclone Batsirai à Madagascar les 5 et 6 février 2022

Une maison détruite dans la commune de Betsizaraina Mahanoro après le passage du cyclone Batsirai à Madagascar les 5 et 6 février 2022 | © HI

Depuis samedi 5 février, le cyclone Batsirai traverse l’île de Madagascar, inondant des villages et arrachant des maisons, avec des vents à plus de 210 km/h. Ravageant tout sur son passage, Bastirai a causé des montées dangereuses du niveau de la mer, provoqué d’importants déplacements de populations, entraîné la mort d’au moins cinq personnes et de graves dommages aux structures sanitaires et éducatives. La situation est aggravée par les conséquences encore visibles de la précédente tempête tropicale Ana, qui a balayé le pays seulement deux semaines plus tôt, en faisant 55 victimes et en déplaçant environ 130 000 personnes. Selon certaines estimations, le cyclone Batsirai pourrait entraîner le déplacement de 150 000 autres personnes.

Alors que le cyclone a quitté Madagascar dimanche soir 6 février, les équipes de Handicap International restent mobilisées et ont déjà commencé à évaluer les besoins dans les régions les plus touchées.

Fournir un abri accessible

Quand ils n’ont pas accès à des lieux sûrs, les groupes les plus vulnérables, en particulier les personnes handicapées, courent le risquent d’être laissés pour compte lors de catastrophes naturelles. Dans la région de Toamasina, touchée dès les premières heures par le cyclone, les équipes de Handicap International ont travaillé avec des organisations locales avant l’arrivée de la tempête, pour assurer la sécurité et la protection des personnes handicapées.

Mariette, 54 ans, une résidente de Toamasina en fauteuil roulant à Madagascar, mise à l'abri lors du passage du cyclone Batsirai les 5-6 février 2022« C’était très effrayant », raconte Mariette, 54 ans, une résidente de Toamasina en fauteuil roulant. « Comme je vis dans un quartier entouré d’eau et dans une habitation qui n’est pas sécurisée, j’ai décidé de partir vers un endroit plus sûr. Je craignais de ne pas pouvoir sortir de ma maison et que cette dernière ne puisse pas résister. »

Mariette a pu s’abriter grâce à l’aide du Collectif régional des organisations de personnes handicapées, une organisation créée par Handicap International il y a plusieurs années et qui reste aujourd'hui un partenaire de l'association. Ses bureaux servent d’hébergement accessible depuis le passage du cyclone.

Pour soutenir cette initiative, les équipes de Handicap International ont aidé les personnes handicapées à rejoindre le lieu d’hébergement en toute sécurité et leur ont fourni des kits d’urgence. L'association a également procuré des repas (préparé par l’Association des femmes handicapées de Madagascar) aux 58 personnes handicapées actuellement hébergées sur place.

« Une fois arrivée ici, j’ai été bien accueillie. Le site est accessible. Il dispose de sanitaires appropriés et je peux me déplacer sans contrainte. L’endroit est assez calme, avec moins de monde, contrairement à ce qui se passe dans les sites ordinaires. C’est un grand privilège de pouvoir être prise en charge comme cela. »

Mariette, 54 ans

« On se sent en sécurité »

Serge Félix, 52 ans, est également hébergé sur place. Il est aveugle et il a commencé à chercher un abri accessible dès l’annonce du cyclone.

Serge Félix, 52 ans, mis à l'abri lors du passage du cyclone Batsirai à MadagascarComme c’est le cas pour beaucoup d'autres, il n’avait accès ni à l’eau potable ni à l’électricité dans sa maison à Ambolomandinika, ce qui l’empêchait de se faire la cuisine. Il explique que dans cet abri accessible, il a désormais accès à l’eau, à l’électricité ainsi qu’à des repas sains.

« Le plus grand avantage d’être accueilli ici est d’abord d’ordre psychologique. En effet, nous sommes rassurés, en tant que personnes handicapées, sur le fait que nos besoins spécifiques seront pris en compte. Ce qui ne serait pas le cas si nous avions été hébergés dans un autre lieu. Nous nous sentons également en sécurité, et c’est le plus important. »

Serge Félix, 52 ans

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