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They are INjured

Protéger les populations civiles et porter assistance aux victimes civiles d’armes explosives est un devoir moral et une obligation légale qui découle du droit international humanitaire.

Sayed, jeune afghan de 6 ans, victime d'un engin explosif improvisé.

© Jaweed Tanveer / Handicap International

Les armes explosives utilisées dans les zones peuplées tuent et blessent majoritairement des civils. Elles provoquent des souffrances et blessures graves (brûlures, plaies ouvertes, fractures, etc.). Elles sont la cause de handicaps et de traumatismes psychologiques durables. Elles provoquent aussi des déplacements forcés de populations, destruction des infrastructures essentielles comme les habitations, les écoles et les hôpitaux.

Après les combats ou lorsque le conflit a pris fin, les armes qui n’ont pas explosé à l’impact, appelées « restes explosifs de guerre », sont extrêmement dangereuses pour les populations qui, après avoir fui la guerre, reviennent dans leur quartier ou leur village, pour s’y réinstaller ou simplement prendre des nouvelles de leurs proches ou récupérer quelques affaires.

Un crime contre l’humanité ? Que nous dit le droit international humanitaire ?

Le droit international humanitaire (DIH) est un ensemble de règles qui, pour des raisons humanitaires, cherchent à limiter les effets des conflits armés en protégeant les personnes qui ne participent pas ou plus aux combats et en limitant les moyens et les méthodes de faire la guerre. Il fait partie du droit international qui régit les relations entre états et est notamment codifié par les Conventions de Genève.


Les 5 principes fondamentaux du DIH sont : les principes d’humanité, de distinction, de précaution, de proportionnalité et enfin d’interdiction des maux superflus et des souffrances inutiles.

Le droit international humanitaire repose sur cinq principes fondamentaux. L’utilisation d’armes explosives en zones peuplées viole troix d’entre eux !

  1. Le principe de distinction qui impose aux parties prenantes au conflit d’opérer la distinction, d’une part, entre les civils et les combattants et d’autre part, entre les infrastructures civiles et les objectifs militaires.

 

  1. Le principe de précaution qui impose que les opérations pouvant mettre en danger les civils « doivent être conduites en veillant constamment à épargner la population civile, les personnes civiles et les biens à caractère civil ».

 

  1. Le principe de proportionnalité qui impose, si malgré les précautions précédentes l’opération militaire engendre encore des risques pour les civils, que cette opération soit conduite en veillant à éviter des pertes ou des dommages parmi les personnes et les biens civils « qui seraient excessifs par rapport à l’avantage militaire concret et direct attendu »