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Au Togo, des maraudes auprès des enfants et mères isolées sans -abri

Insertion Santé
Togo

A Lomé, capitale du Togo, les restrictions liées à la COVID-19 ont aggravé les conditions de vie des sans-abri. Parmi eux, beaucoup d’enfants et de mères isolées. HI a organisé des maraudes pour leur venir en aide.

Photo prise à la volée des enfants des rue à Lomé lors des maraudes organisées par HI en mai 2020.

Photo prise à la volée des enfants des rue à Lomé lors des maraudes organisées par HI en mai 2020. | © HI

En mai 2020, des équipes de HI ont sillonné les rues de Lomé la nuit pour rencontrer les sans-abri. Ils vivent dans une précarité qui a empiré avec la COVID-19. Eli Koffi Afossogb, qui a participé à ces maraudes de HI, raconte :

HI agit au chevet des sans-abri

HI a décidé de lancer des actions pour assurer une hygiène de base et une aide alimentaire aux sans-abri, et indirectement rassurer le reste de la population sur leur état de santé. Parmi les principales actions, deux centres seront aménagés pour les plus vulnérables dont les enfants, les femmes isolées et les personnes handicapées, etc., afin de mener des bilans de santé et d’apporter un soutien psychosocial. Deux équipes mobiles se déplaceront dans les quartiers pour assurer des consultations la nuit… HI prévoit de venir en aide à  3 000 personnes.

Mendier, rendre des petits services…

Au moins 15 000 personnes vivent en effet dans la rue à Lomé (2 millions d’habitants), dont beaucoup d’enfants, d’adolescents et de femmes seules avec des enfants en bas âge… Avant la pandémie, beaucoup d’entre eux gagnaient un peu d’argent en rendant des petits services au Grand Marché de Lomé, comme porter des courses ou des colis pour les clients ou les commerçants. La mendicité était une importante source de revenus pour eux. Cela leur permettait juste de survivre.

L’arrêt de toute activité

Pendant le couvre-feu et les restrictions liées à la COVID-19 (de mars à mai), le Grand Marché a fermé et les sans-abri n’ont plus gagné aucun argent. Les restrictions ont été levées en juin mais la reprise est très lente. Il y a moins de petits travaux à faire. Les gens qui ont peur d’eux - car ils voient dans ces sans-abri de potentiels vecteurs de la maladie - donnent moins facilement de l’argent quand ils mendient : cela entraine une grave détérioration des conditions de leur vie.

Manger à sa faim

Les restaurants ont également dû fermer pendant les deux mois de mesures contre la COVID. Or, beaucoup de sans-abri se nourrissaient des restes des cuisines… Depuis, les restaurants n’ont pas tous ré-ouvert et les cas de sous-alimentation sont fréquents.

Des enfants désespérés

Certains sans-abri ont été chassés des lieux où ils dormaient habituellement. Avant le couvre-feu, un groupe d’enfants entre 9 et 15 ans dormait près du bureau de poste.

Maintenant, ils dorment sur le trottoir. Certains se retrouvent exposés à des risques d’abus sexuel. Nous avons vu des enfants apeurés et désespérés.

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