Huit ONG œuvrant au Yémen condamnent l'attaque qui a tué 13 civils dont 4 enfants
Le lundi 15 juin, une attaque au Nord du Yémen a fait 13 morts, tous des civils. Inacceptable pour huit ONG, dont Handicap International, qui travaillent au Yémen auprès des populations.
Une mère porte son enfant à Sana'a | ISNA Agency / HI
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Mohamed Abdi, directeur du Norwegian Refugee Council au Yémen :
« Ces 13 personnes n'auraient pas dû être attaquées et leurs familles ne devraient pas les pleurer aujourd'hui. Une enquête doit avoir lieu et les responsables de leur mort doivent rendre compte de leurs actes s'il est confirmé que cette frappe a violé le droit humanitaire international. »
Le lendemain, de nombreuses attaques aériennes ont également eu lieu à Sanaa, y compris dans des zones résidentielles.
689 enfants victimes en 2019
L'attaque contre ces 13 civils s'est produite le jour de la publication du rapport de l'ONU sur les enfants et les conflits armés, dans lequel la coalition dirigée par l'Arabie Saoudite et les Etats arabes unis a été retirée de la liste noire violant les droits des enfants pour la première fois en trois ans. Et ce malgré le fait que, selon le rapport, la coalition a tué et blessé 222 enfants au Yémen l'année dernière. Au total, toutes les parties prenantes au conflit ont été responsables de 689 victimes parmi les enfants en 2019.
Les violences ont continué pendant le cessez-le-feu
Un cessez-le-feu unilatéral avait été annoncé par l'Arabie saoudite en avril dernier mais rien n’indiquait qu’il était appliqué sur le terrain. Ce cessez-le-feu a pris fin depuis. Les violences des parties au conflit ont continué pendant le cessez-le-feu, y compris les frappes aériennes et les bombardements.
Muhsin Siddiquey, directeur national d'Oxfam au Yémen, déclare : « Nous condamnons toute violence de la part des parties au conflit. Ce dont la population au Yémen a besoin plus que jamais, c'est d'un cessez-le-feu national et d'un retour aux négociations entre les belligérants. Plus de cinq ans après l'escalade de ce conflit sanglant, il est grand temps que des mesures soient prises pour que la paix puisse revenir au Yémen. »
ONG signataires de la déclaration :
- CARE
- Danish Refugee Council
- Handicap International
- Mercy Corps
- Norwegian Refugee Council
- Oxfam
- Saferworld
- Save the Children
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