Interview de Kumiyo, mangaka mobilisée pour Handicap International Luxembourg
Depuis le mois de novembre 2016, une centaine d’élèves du Lycée de Garçons Esch-sur-Alzette ont participé à plusieurs activités dans le cadre du projet “Reste de Guerres” leur permettant ainsi d’être sensibilisés sur la thématique des bombardements sur les populations civiles. Après les sessions de sensibilisation, les élèves ont pu exprimer leur créativité en réalisant des bandes dessinés, des prothèses ou encore, des poèmes. Un vernissage est prévu le 15 juin prochain ! Parallèlement, une Mangaka japonaise, Kumiyonoe, a donné une dimension artistique au projet en proposant un manga sur la thématique des mines antipersonnel et qui a également servi de support au travail pédagogique. C’était l’occasion pour elle d’affirmer sa mobilisation.
La Mangaka Kumiyo en classe avec les élèves. | © Handicap International
- Quel message avez-vous voulu faire passer à travers le personnage principal ?
En créant cette histoire, plutôt que de faire passer un message, c’était plutôt l’occasion pour moi-même de faire face à la question de comprendre pourquoi on est concerné par les souffrances et les difficultés d’autrui. Je souhaite que chaque lecteur puisse trouver sa propre réponse à cette question. Je crois que cette réponse évoluera différemment en fonction de l’âge et de l’expérience de la vie. Je voudrais simplement conseiller aux lecteurs d’être attentifs à la manière dont se développe et change chaque personnage, que ce soit Johan (le garçon européen) mais aussi Thal (le garçon cambodgien, victime d’une mine) ou la mère de Thal.
- Pensiez-vous que vous alliez un jour vous engager en utilisant votre talent au profit d’une cause humanitaire ?
J’essaie toujours de créer des histoires et des dessins qui peuvent toucher les gens. J’espère que cela leur permettra d’admirer la vie, de faire naître en eux un sentiment de gentillesse et leur donner une occasion de penser aux liens qui unissent les humains ; en cela je pense que cela contribue déjà indirectement au profit d’une cause humanitaire.
- Au moment de l’écriture de l’histoire, qu’est-ce qui vous a le plus touché ou ému ?
C’est quand je vois que les personnages que j’ai créés possèdent leur propre vie. Je dois toujours dessiner à partir de zéro, sans guide, sur une feuille blanche. Il me faut donc bien imaginer les différentes situations et les sentiments des personnages. Mais à force de répéter cette réflexion, petit à petit ce sont les personnages eux-mêmes qui m’indiquent comment ils se comportent : la position de leur corps, l’expression de leur visage, et même ce qu’ils veulent dire.
Projet réalisé grâce au soutien financier de l’Oeuvre Nationale de Secours Grande-Duchesse Charlotte.
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