Plus de 2 millions de réfugiés ukrainiens ont déjà fui le conflit armé
Handicap International poursuit son évaluation des besoins humanitaires en Ukraine. Les réfugiés vivent dans des conditions difficiles et les populations vulnérables manquent d’informations accessibles.
Des réfugiés fuyant le conflit armé en Ukraine arrivent à la frontière polonaise. | © Tom Nicholson / HI
HI prépare son intervention d’urgence
Dans le contexte du conflit en cours, Handicap International poursuit son évaluation des besoins en Ukraine, en Roumanie et en Moldavie. L’organisation recueille des informations et débutera dès que possible son intervention d’urgence. Les équipes sont composées d’experts techniques en réadaptation, en santé mentale et en soutien psychosocial, en logistique, en sécurité, en besoins de base et en gestion des situations d’urgence.
En Ukraine, Handicap International coordonne également ses activités avec les autorités et recueille des informations sur les besoins et la prise en charge des personnes blessées lors des récentes attaques. L’organisation prépare des solutions pour soutenir les hôpitaux, former des spécialistes de la santé et prendre en charge les personnes ayant des besoins spécifiques comme des handicaps ou des problèmes médicaux.
Les réfugiés ukrainiens affluent dans les centres d’accueil moldaves
En Moldavie, Handicap International a commencé à visiter certains des 78 centres d’évacuation répartis dans tout le pays, où des dizaines de milliers de personnes se sont réfugiées pour échapper aux bombardements et aux tirs d’artillerie.
« Des centaines de familles, surtout des femmes et des enfants, dorment côte à côte. Ils n’ont pu emporter que très peu d’effets personnels. Le nombre de personnes que les centres peuvent accueillir et les conditions qu’ils proposent varient considérablement. Le manque de nourriture, d’eau et de savon est fréquent. »
Fanny Mraz, Directrice Urgence à Handicap International
Manque de services adaptés
De plus en plus de familles quittent l’Ukraine, traversant des régions peu sûres et affrontant des températures dangereusement basses, souvent pendant plusieurs jours. Même à leur arrivée à la frontière, les perspectives restent floues.
« Nous voyons des personnes âgées arriver dans des conditions alarmantes », s’inquiète Fanny Mraz. « Certains s’effondrent au sol à la frontière, épuisés par des jours de voyage dans le froid. Les zones d’attente ne sont pas adaptées aux personnes ayant des besoins spécifiques, qui ont du mal à accéder à l’aide dont elles ont besoin. »
Le manque d’information est également un problème majeur pour les réfugiés. « Plus de 14 000 personnes affluent chaque jour en Moldavie », poursuit Fanny Mraz. « Mais ces gens ne savent pas toujours où aller ensuite, ni comment y parvenir. La situation est encore plus préoccupante en ce qui concerne les personnes handicapées ou celles qui ont besoin d’informations adaptées et de services spécialisés. »
La peur ne faiblit pas au fil du conflit
Au 9 mars, plus de 2 millions de réfugiés avaient déjà fui l’Ukraine pour se réfugier dans les pays voisins. Au moins un million de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays, mais le nombre réel pourrait être beaucoup plus élevé, car 7 millions de personnes risquent d’être déplacées. La situation évolue chaque jour dans un contexte de grande incertitude.
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