Hala, frappée par un obus alors qu'elle jouait devant chez elle
A 4 ans, Hala n’a plus qu’une jambe. Elle est l’une des victimes des bombardements qui dévastent son pays, le Yémen. Sa cousine Erada, 8 ans, jouait avec elle lorsqu’un avion a largué un obus sur leur quartier. Elle aussi a perdu sa jambe.
Peu à peu, Hala retrouve le sourire, après des mois de tristesse | ISNA Agency / HI
L'équipe de Handicap International rencontre Hala et Erada dans un hôpital de Sanaa. Les deux petites filles viennent alors de recevoir les soins chirurgicaux d’urgence suite au bombardement dont elles ont été victimes. Pour leur sauver la vie, les médecins n’ont d’autre choix que de les amputer d’une jambe.
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Leur famille, dévastée et sans aucune ressource, peut compter sur la solidarité des autres patients pour les médicaments et la nourriture, tandis que les fillettes sont en état de choc. Erada s'interroge sans cesse sur l’absence de sa jambe. Hala, profondément traumatisée, pleure sans arrêt.
Un pas après l’autre avec sa prothèse
L’équipe de Handicap International se mobilise immédiatement pour elles. Hala suit des séances de soutien psychosocial et reçoit des soins de kinésithérapie. On lui fournit un déambulateur et des béquilles pour l’aider à se relever.
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Ses proches sont informés sur les soins infirmiers et hygiéniques liés à l'amputation et formés pour pouvoir s'occuper d'elle au quotidien.
Sa maman comprend l’importance de la rééducation : « Au début, Hala ne pouvait plus marcher » explique-t-elle. « Maintenant, elle réapprend à faire un pas après l’autre avec sa nouvelle prothèse. Elle a épuisé tout le monde au cours du processus mais elle a fini par se remettre debout ! Elle a fait de grands progrès. »
Timide et encore très affectée
« Quand je l'ai rencontrée, Hala était triste. Elle avait peur des gens et même des autres enfants » se souvient l'un des membres de l'équipe de Handicap International qui s'est occupé de la petite fille.
« Nous l'avons accompagnée, puis peu à peu incluse dans les activités pour les enfants. Elle a commencé à interagir avec les autres et à discuter avec eux, à échanger des jouets. Il a fallu de longs mois pour cela... »
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« Puis, nous avons fabriqué sa prothèse. Maintenant, nous lui apprenons à l’utiliser correctement, à l’apprivoiser, car au début Hala avait en avait peur. Elle refusait catégoriquement de marcher avec. »
Tout n’est pas encore facile pour la jeune Hala. Lorsqu’elle vient au centre de réadaptation de Sanaa, elle se montre souvent timide avec les autres. Elle exprime difficilement ses émotions et est encore très affectée par ce drame.
Hala ne réalise pas encore
Par exemple, elle regarde parfois fixement les autres enfants et la façon dont ils bougent, puis elle essaie de toucher leurs jambes. Une fois elle a demandé à sa maman de lui mettre du vernis à ongles.
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Mais Hala, forte de toutes ses victoires, retrouve peu à peu le sourire. Et c’est ce qui importe le plus pour sa maman.
« Je remercie les membres de Handicap International. J'apprécie vraiment ce qu'ils font pour nous. Ils transforment la vie de ma fille et l’aident à surmonter toutes les difficultés et à accepter son handicap. »
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